Voici le texte de ma chronique du 12 septembre 2022
Qu’il soit mû par des considérations géostratégiques ou un militantisme écologique, un discours de pénurie se développe dans le débat public français, à l’heure où une partie du reste du monde rêve, lui, de conquêtes économiques. Chacun est tenté d’y prêter une attention bienveillante : la sagesse populaire vante généralement, sans toujours les respecter, la mesure et la pondération.
Le discours de pénurie n’est pas neuf. Il a été porté au XVIIIe par Malthus, qui s’inquiétait de la capacité de la planète à supporter la croissance de la population. Il se retrouve au XXe, adopté par la droite réactionnaire qui a toujours haï le marché et le progrès, dénonçant un dévoiement matérialiste et défendant, sous couvert de modération traditionaliste, le retour aux «vraies» valeurs et à la terre qui ne ment pas, comme Berl le fit dire à Pétain. Il est repris aujourd’hui à gauche pour des motivations environnementales.
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