Voici le texte de ma chronique du 9 mai 2022
Le ralliement du Parti socialiste derrière la bannière de la France Insoumise résonne comme un dernier soubresaut dans la lente agonie du parti à la rose qui a gouverné la France pendant près de la moitié du temps depuis l’élection de François Mitterrand en 1981. La crise s’était pleinement révélée sous le mandat de François Hollande, quand les « Frondeurs » n’avaient eu de cesse de vouloir radicaliser les positions de leur parti. La scission idéologique était déjà évidente ; elle se retrouve aujourd’hui entre ceux qui se rangent derrière le mouvement populiste de Jean-Luc Mélenchon et les autres.
Ce bouleversement tactique à gauche s’inscrit dans une dynamique plus large de polarisation de l’opinion publique. Une tectonique similaire se retrouve à droite, où les populistes semblent aspirer tout l’espace politique : les Républicains font très pâle figure, Valérie Pécresse ayant rassemblé 6 fois moins de voix que Marine Le Pen et Eric Zemmour réunis (1,68 million contre 10,62). Quant au centre, il agglutine les orphelins des différents camps sans qu’un corpus clair ne s’en dégage.
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Photo by Nadin Mario on Unsplash
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