Le texte de ma chronique du 25 avril 2022 dans L’Opinion
Dans la « déclaration » qu’il a laissée dans sa maison brésilienne avant de mettre fin à ses jours, Stefan Zweig écrivait que « le travail de l’esprit a toujours été le bonheur le plus pur, et la liberté personnelle le bien suprême sur cette terre ». La formule achevait une vie dédiée à la défense passionnée mais douloureuse de l’esprit démocratique dans une Europe qui, par deux fois, s’était laissée aller à ses pulsions de mort.
Si la défense par Zweig de la liberté est si puissante dans son œuvre (en particulier son Erasme, lui qui aimait « voir [son] double en cet homme qui s’était égaré dans une époque tout aussi terrible que la nôtre et ne se souciait que d’une chose : sauver sa liberté intérieure »), c’est qu’elle résume les fondements de l’humanisme qui se perdent aujourd’hui, alors que les armes tuent aux portes de l’Europe, que les populismes anti-démocratiques grondent dans les urnes et que même les modérés se détournent des valeurs essentielles, comme lassés de leur chance.
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Photo by Miltiadis Fragkidis on Unsplash
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