Voici le texte de ma chronique du 10 janvier 2022
Au rythme auquel s’enchaînent les polémiques stériles et absconses, l’électeur qui se déplacera aux urnes au printemps méritera une médaille. Chaque jour la conflictualité politique semble croître, portée par une dynamique d’élimination : à défaut d’emporter la conviction, chaque candidat espère au moins affaiblir son adversaire. C’est précisément ce que Germaine de Staëldénonçait dans « l’esprit de parti », qui fait qu’« on aime mieux tomber en entraînant ses ennemis que triompher avec quelqu’un d’entre eux ».
Le témoignage de la fille de Necker rappelle au citoyen de 2022 qu’il peut retrouver un peu de courage dans l’histoire récente : la polarisation du débat public, entretenue par quelques stratèges cyniques, n’est pas une nouveauté. Qu’on se rappelle l’affaire Dreyfus, les combats de Zola ou le venin de Drumont. Qu’on se souvienne de la violence des anarchistes ou du coup de force de 1934. Qu’on se remémore qu’il y a cinquante ans les jeunes singeaient la révolution dans Paris pour se faire entendre.
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