Chronique du 19 septembre
Avec la primaire des Verts ressurgit l’étrange concept de « décroissance » selon lequel, pour réduire l’empreinte environnementale des activités humaines, il faudrait consommer moins, produire moins et même, dans les versions les plus radicales, avoir moins d’individus. En somme : retirer le capital, le progrès technique et le travail de l’équation de croissance.
Les promoteurs de cette théorie la fondent sur l’inquiétude légitime d’un épuisement des ressources. Ce n’est pas un problème nouveau : Malthus l’avait soulevé, constatant que les cultures étaient finies alors que la consommation ne l’était pas. Il concluait à l’impossibilité de soutenir la croissance dans le temps, à tel point que son nom est désormais associé à la gestion de la pénurie : faute de nourriture, réduisons le nombre de bouches.
Le discours décroissant révèle en outre un pessimisme profond. A travers lui transparaît la conviction que, contrairement à ce qu’elle a fait jusqu’à maintenant et depuis des siècles, l’humanité ne saura plus innover pour continuer à surmonter les défis, grandir et améliorer ses conditions matérielles de vie.
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