Ma chronique dans Les Echos du 8 juin 2021
La question de la responsabilité sociale des entreprises est l’un des grands débats de l’époque. Il n’est plus un dirigeant qui ne fasse savoir son intérêt pour la société et l’engagement de son groupe pour l’aider. Dans l’arène politique, le gouvernement se fait le promoteur d’une transformation du système économique mondial depuis la France, le président de la République ayant dénoncé un capitalisme « fou » et « nocif ».
Le capitalisme actionnarial (« shareholder capitalism ») est au coeur des critiques : prétendument mû par l’appât du gain « court-termiste », il serait incapable de prendre en compte les enjeux structurels, notamment ceux de la planète. Dans l’euphorie candide qui avait saisi la France en 2020, rêvant du Covid comme d’une opportunité pour faire table rase du passé, le « monde d’après » devait lui préférer un capitalisme rénové, dit des « parties prenantes » (« stakeholder capitalism »). En adoptant des réglementations qui conduisent les actionnaires à céder du pouvoir et à donner à l’entreprise un autre objectif que la maximisation des profits, l’économie devait entrer dans une nouvelle ère.
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