Voici le texte de ma chronique du 10 mai 2021
Un policier a été tué à Avignon mercredi dernier. Venu sur place, le ministre de l’Intérieur a fait part de l’émotion de tout le pays et déclaré que « la lutte contre les trafics de stupéfiants s’apparente à une guerre ». En octobre dernier déjà, à la suite de l’attentat survenu dans une église à Nice, le même Gérald Darmanin indiquait : « nous sommes en guerre » contre « l’idéologie islamiste ».
Décidément, la France semble prise entre de toujours plus nombreux fronts multiples et simultanés – car, à ces conflits, s’ajoute le combat que le pays mène depuis plus d’un an contre la pandémie (le 16 mars 2020, le Président l’avait scandé : « Nous sommes en guerre »). La logique du ministre est évidente : montrer, par la force des mots employés, toute la détermination et la mobilisation du gouvernement pour écraser l’adversaire. Elle est aussi étonnante et risquée.
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