Voici le texte de ma chronique du 31 mai 2021
La dénonciation du capitalisme est un poncif du débat public. En 2009, Nicolas Sarkozy s’indignait d’« un capitalisme financier devenu fou à force de n’être soumis à aucune règle et dont on commence à mesurer à quel point il peut être destructeur ». En 2012, François Hollande désignait « le monde de la finance » comme son « véritable adversaire ». En 2018, Emmanuel Macron conspuait « le capitalisme ultralibéral et financier, trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns ». Il vient de renouveler le propos, estimant que « nous avons laissé le capitalisme se déployer sans garde-fous, nous l’avons laissé se dévoyer, trop dérégulé, trop court-termiste et se faisant parfois devenu fou » et même « nocif ».
Chacun perçoit les avantages du propos : il permet aux politiques de donner un semblant de perspective mobilisatrice ; et il offre une explication simple à toutes les difficultés de l’époque, y compris leur impuissance.
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