Voici le texte de ma chronique du 14 décembre
Nos présidents aiment ainsi conclure leurs interventions par l’expression « Vive la République, vive la France », comme s’il existait une égalité entre ce régime institutionnel et notre pays. La formule, et avec elle ceux qui revendiquent – parfois avec grandiloquence, la vigueur de leur attachement « républicain », oublient que l’Allemagne, Israël, l’Italie, la Turquie, les États-Unis et tant d’autres sont aussi des républiques. Rien n’indique pourtant que les principes républicains s’y incarnent de la même façon
Le thème de la République revient en force dans le débat public à l’occasion du projet de loi contre le séparatisme, dont le nom officiel indique qu’il vise à conforter « le respect des principes de la République ». Ce titre est intéressant car révélateur de l’imaginaire politique français. D’abord, il est à la fois vague et signifiant.
Vague, car il ne dit pas vraiment ce que sont ces « principes ». Qui sait ce qu’est « être républicain » en France en 2020 ? Le qualificatif est populaire : tous les partis s’en réclament, jusqu’à la droite qui en fait son nom dans l’espoir de pallier son vide doctrinal. A l’inverse, accuser de l’avoir trahi est l’anathème préféré des polémiques politiciennes : Gérard Darmanin y a encore eu recours, remettant une pièce dans le jukebox qui entretient la colère des électeurs du Rassemblement national, en les excluant du « giron républicain ».
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Photo by Remy Baudouin on Unsplash
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