Chronique du 22 juin
La crise suscitée par le confinement et l’arrêt de l’économie qui en a découlé alimente un débat intense sur la « relance » et les politiques adéquates pour le « monde d’après ». Fort étrangement, les solutions prônées dans le débat public ressemblent à s’y méprendre aux poncifs du monde d’hier. Parmi celles-ci revient l’antienne de la souveraineté économique selon laquelle la France devrait faire revenir sur son territoire des activités qui l’avaient quitté et y redéployer l’industrie qui en avait disparu.
Ce discours souverainiste connaît évidemment maintes nuances, justifiées par le nationalisme, les intérêts stratégiques, les impératifs de résilience ou la volonté de créer des emplois ; mais du gouvernement à l’opposition en passant par les extrêmes, tous n’ont visiblement que cette obsession : produire en France, produire français, produire par des Français, produire pour les Français.
Ce discours fait doublement fausse route (d’ailleurs, une partie de ceux qui le défendent aujourd’hui le critiquait hier quand Donald Trump en faisait le cœur de sa campagne). En premier lieu, vouloir absolument ramener la production sur le territoire national procède d’une erreur de diagnostic et de recommandation.
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