Voici un papier publié récemment par Phébé, la revue du Point.
Le débat sur la démultiplication des monopoles fait rage, surtout outre-Atlantique. Mais une étude montre que le diagnostic n’est peut-être pas le bon.
Par Erwan Le Noan*
Dans un rapport récent, le Parlement européen a fermement encouragé la Commission européenne à examiner la piste d’une « véritable séparation structurelle entre les services de recherche généraux et spécialisés de Google », faisant écho à sa revendication de 2014 par laquelle il avait déjà appelé au démantèlement du géant numérique.
Il n’est pas le seul à l’offensive. Régulièrement, dans la presse la plus sérieuse et dans divers débats académiques, la question de la concentration progressive de l’économie revient en première ligne. Les uns et les autres s’inquiètent de ce que certaines entreprises auraient acquis une influence démesurée sur l’économie, ce qui leur permettrait de s’extraire du jeu de la concurrence. En 2016, c’est le très sérieux Council of Economic Advisers (CEA), organisme placé auprès du président des États-Unis, qui s’en était ému, ouvrant un large débat public qui ne s’est pas refermé depuis, alimenté par des cercles divers, d’universitaires en élus de la gauche progressiste américaine. L’analyse s’est répandue, reprise en boucle par les commentateurs. Or, elle est loin d’être solidement démontrée.
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Photo by Clay Banks on Unsplash
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