Voici le texte de ma chronique du 30 mars 2020.
Si de nombreux commentateurs nous promettent, à la sortie du confinement, la venue d’un monde nouveau, force est de constater qu’à ce stade, les travers de l’ancien restent d’une vivacité incontestable. La polémique prospère ainsi, les uns et les autres étant prompts à s’accuser mutuellement des insuffisances révélées par la crise du Covid-19. Au-delà des invectives, celle-ci semble toutefois riche d’enseignements sur l’action de l’Etat.
Elle est instructive en premier lieu sur son bilan. La puissance publique est en défaut : le matériel de base manque cruellement aux soignants et aux malades. Une impression diffuse d’impréparation prévaut. D’une certaine façon, ce ne devrait pas être une surprise : face à un mal inédit, chacun est nécessairement conduit à une part d’improvisation (que l’on espère réduite) pour tenter de gérer au mieux l’adversité.
Pour autant, la crise actuelle est doublement significative.
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