Voici la recension du US Covenant faite pour Phebe.
Dans un ouvrage sur la « religion civile », un professeur de sociologie veut montrer qu’il est possible de dépasser la polarisation politique en Amérique.
Par Erwan Le Noan*
« Aujourd’hui, nous nous réunissons pour nous souvenir de cette liberté : nous remercions Dieu pour la foi de notre peuple. Nous louons Dieu pour les bénédictions de la liberté. Et nous demandons à Dieu de toujours bénir cette magnifique terre que, tous, nous aimons tant. Amérique, merci. Dieu te bénisse. Et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. »
Ces mots, par lesquels Donald Trump a conclu son intervention à la Maison-Blanche le 3 mai 2018 pour le National Day of Prayer, rappellent au lecteur français incrédule combien la religion est présente dans la vie publique américaine. Celui-ci serait d’ailleurs bien en peine de croire qu’il existe outre-Atlantique un régime de laïcité, bâti sur le 1er amendement, à certains égards bien plus rigoureux que celui qui existe en France (aux États-Unis, par exemple, il serait inconcevable que l’État finance directement des écoles confessionnelles). Outre-Atlantique, si la religion est séparée de l’État et qu’aucune intrusion n’est tolérée, elle est cependant très présente dans la vie sociale : Alexis de Tocqueville l’avait souligné ; le grand sociologue américain Robert Putnam l’a étudié il y a quelques années dans un livre passionnant, American Grace.
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