Voici un texte publié par Phébé, pour Le Point
Les paradis fiscaux ont une mauvaise réputation et il est généralement admis dans le débat public qu’il faut lutter contre leur développement, voire, tout simplement, leur existence. Régulièrement, d’ailleurs, des intervenants politiques prennent la parole pour dénoncer tout cet argent que les entreprises feraient échapper à la fiscalité nationale et par là même à la solidarité collective.
L’article publié par Juan Carlos Suarez Serrato, de l’université Duke (États-Unis), s’il ne remet pas en question la nécessité de coordonner la régulation des paradis fiscaux, présente des conclusions qui devraient inciter les responsables politiques à réfléchir un peu plus longuement avant de condamner les États à la fiscalité très favorable. Il pourrait aussi contribuer à expliquer pourquoi de si nombreux autres semblent si peu réactifs en la matière.
L’économiste s’intéresse aux effets de la disparition de la possibilité pour les entreprises américaines de délocaliser une partie de leurs profits à Porto Rico, où elles profitaient d’une fiscalité extraordinairement avantageuse. Sa conclusion est claire : « Réduire l’attractivité fiscale de Porto Rico a réduit l’emploi et l’investissement aux États-Unis » ; ainsi, « les mesures qui limitent les transferts de bénéfices des multinationales américaines réduisent la croissance économique » du pays d’origine qui s’y oppose.
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