J’ai commenté, pour la lettre du Point, le dernier ouvrage de Yoram Hazony sur le nationalisme.
Pour Yoram Hazony, il y a deux façons de concevoir Auschwitz : la première montre des juifs « se tenant les mains vides, nus, regardant leurs enfants mourir faute de fusils pour les protéger » ; la seconde considère des « soldats allemands [qui] utilisent la force contre les autres, soutenus uniquement par les vues de leur propre gouvernement quant à leurs droits et intérêts nationaux ». De ces récits l’auteur de The Virtue of Nationalism tire la conclusion qu’il existe deux rapports au concept de nation dans le monde contemporain : si la solution finale nazie était la conséquence de l’impuissance du monde juif à se défendre, la meilleure réponse à y apporter fut la création d’Israël, réalisation du nationalisme juif ; si, à l’inverse, elle était le fruit d’une déviance de la glorification nationaliste allemande, la réponse pour la dépasser fut la promotion de la construction européenne, qui niait les nations du Vieux Continent.
Répondre / Commenter