Anders Aslund a été le conseiller du gouvernement letton. Je l’ai souvent cité et recommande la lecture de son petit livre sur les miracles de l’austérité. Il vient de publier un papier très intéressant sur Bloomberg sur les succès électoraux des Gouvernements réformateurs en Europe.
Il part d’un double constat, contradictoire : la victoire d’Angela Merkel d’une part et une citation de Jean-Claude Junker d’autre part (en gros » nous les leaders européens savons les réformes qu’il faut faire mais nous ne savons pas être réélus quand nous les faisons« ).
Il relève ensuite que 19 gouvernements européens ont perdu les élections depuis le début de la crise et qu’à l’inverse 8 ont été reconduits (Estonie, Finlande, Allemagne, Lettonie, Pays Bas, Pologne, Suède et Luxembourg).
Première conclusion : les 8 pays concernés (aux gouvernements de centre droite) sont entrés dans la crise avec des finances mieux gérées. Ils ont engagé eux aussi des politiques d’austérité et d’ajustements structurels, mais leurs positions de départ étaient meilleures.
Deuxième conclusion : aucun des 8 pays n’a engagé de politique relance…
Troisième conclusion : les 8 pays ont mené des politiques de réformes structurelles plus amples pendant la crise.
Conclusion finale :
» Apparently, European voters are far wiser than most of their leaders, and Merkel belongs to the wisest. The voters understand that large fiscal deficits are no good for them or their children, and they vote for politicians who share their beliefs. Rather than boosting public expenditures before the elections, as did populist politicians such as Gordon Brown and Silvio Berlusconi, Merkel eliminated Germany’s budget deficit last year. Therefore, she won and they lost.«
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