Dès qu’il s’agit de taxer plus les plus fortunés, Warren Buffett est à la pointe de l’innovation fiscale. Il vient encore de le montrer dans un article publié dans le New York Times.
L’idée de Warren Buffett, c’est que les riches seraient globalement insensibles à la fiscalité. Leurs comportements économiques ne seraient pas affectés par des impôts plus lourds. Selon Warren Buffett, s’il y une opportunité d’investissement, le riche investit, quel que soit le gain espéré.
Passons sur le fait que cette analyse est très certainement économiquement fausse (voir ici, là, là et là, et aussi là pour un point de vue inverse).
Warren Buffett propose de revenir sur les baisses d’impôts du Président Bush et de créer un impôt minimum de 30% sur les revenus imposables allant de 1 à 10 millions de dollars, et de 35% au delà.
Pourquoi pas ? Quelques remarques cependant :
1) Pourquoi ne pas préférer l’impôt volontaire (voir mon papier pour la Fondapol) ? Il existe aux Etats-Unis (voir ici) : les dons augmentent d’année en année, même s’ils restent modestes. Cette solution a l’avantage de respecter le libre consentement des individus. Car on ne voit pas bien pourquoi si Monsieur Buffett est si généreux, il veut imposer à tous les riches d’être aussi bons que lui… On ne peut pas obliger à être vertueux. Pourquoi ne pas respecter la liberté, qui consiste à privilégier le consentement des citoyens ? Il faut raisonner en partant de ce qu’ils veulent pour l’Etat, pas l’inverse.
2) Pourquoi ne pas proposer cette solution pour l’ensemble des contribuables ?
3) Greg Mankiw lui se demande pourquoi Monsieur Buffett arrive toujours, dans ses propositions fiscales, à éviter de parler des niches fiscales dont il bénéficie …
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