Aux Etats-Unis, l’équipe Romney tente d’accuser Obama de « cronyism » : c’est le copinage, le capitalisme de copain. Beaucoup (en France et ailleurs) ne font pas de distinction entre capitalisme et libéralisme : en voilà pourtant une. Le libéralisme se bat contre la collusion, les passe-droits et la corruption, y compris venue du big business.
Le crony capitalism, c’est par exemple la multiplication des subventions en faveur d’une industrie défectueuse mais bénéficiant d’appuis déterminés auprès du pouvoir (par exemple parce que ses dirigeants sont passés par la même formation). Le crony capitalism, c’est l’entreprise en position de force qui réussit à tuer son jeune concurrent dynamique en arguant qu’il détruit son emploi… Le crony capitalism, c’est le pouvoir du big business contre la concurrence. Ce n’est pas le marché libre, comme le relève ce Représentant Américain dans le Financial Times.
C’est ce que montre ce dessin, trouvé sur le site de l’AEI.
L’actualité récente m’a conduit à lire, chose rare, une publication du Cato Institute qui vient tout juste de paraître sur les effets produits par ce que les Américains appellent le « corporate welfare » ( http://www.cato.org/publications/policy-analysis/corporate-welfare-federal-budget ). J’ai trouvé l’analyse intéressante et plutôt neutre. Je n’ai jamais lu une analyse équivalente pour le cas français.